Chercher un job : six choses à faire quand on n’y croit plus

Vous cherchez un emploi et le découragement vous guette. Une ex-chasseuse de tête explique comment ne pas y céder.

Candidatures sans réponse, entretiens ratés, impression de tourner en rond dans sa recherche d’emploi, découragement, à quoi bon continuer, ça ne marche pas, quand ça ne veut pas ça ne veut pas… Stop ! Vous pensez avoir tout essayé, Alexandra Vassilacos, directrice générale d'AlexforjoB, vous dit que ce n'est pas le cas. Consultante en stratégie de recherche de job idéal, cette « chasseuse de tête repentie », comme elle se définit, rappelle un principe : « Quand on n’y arrive pas, il s'agit de faire autrement. Au bout de combien de temps ? Quand c’est le moment pour vous. » Faire autrement commence par deux questions et se poursuit avec quatre solutions pas assez souvent utilisées :

1. C’est quoi, faire, pour vous ? Si vous avez fait votre CV tout.e seul.e, l’avez mis sur Monster en attendant que les offres pleuvent, autant vous dire tout net que ce n’est pas faire. « Faire, c’est commencer par se poser pour réfléchir aux raisons pour lesquelles vous faites un CV et le mettez en ligne », souligne notre interlocutrice. Vous pouvez être sans emploi après un licenciement, ou mal dans votre job qui vous a valu (coûté ?) six ans d’études ou encore, brimé.e par une hiérarchie qui vous juge non performant.e alors que vous vous investissez au maximum…

2. Qu’est-ce que ne pas y arriver ? Autant de réponses que d’individus. Votre problème, c’est de ne pas recevoir de réponses favorables après l’envoi de votre CV. Le mien, de ne pas dépasser le cap du premier entretien. Celui de ma voisine, d’arriver en seconde position à chaque fois qu’un job la fait rêver… Formulez le plus clairement possible l’échec que vous pointez pour travailler les points qui vous empêchent d’atteindre votre but.

3. Reconquérir son identité en tant qu’individu : « Vous n’êtes pas votre job », rappelle Alexandra Vassilacos. En perdant votre emploi, vous avez eu le sentiment de n’être plus rien aux yeux du monde et des vôtres. « Reconquérir son identité demande de se détacher du regard des autres, de faire un travail sur soi et de sortir de l’isolement pour comprendre que l’on n’est pas seul », explique-t-elle.

4. Sortir de son premier cercle : nous parlons de rompre l’isolement en allant en terre inconnue, de s’autoriser à emprunter des chemins autres que ceux foulés jusque-là. Vous êtes un profil RH et parisien par exemple, prenez rendez-vous avec tous les cabinets de la capitale. « Quel que soit votre domaine, pensez aux associations métiers et aux associations d’anciens, participez aux afterworks qu’elles organisent », recommande Alexandra Vassilacos. Les journées portes ouvertes des entreprises sont un autre moyen de rencontrer des gens tout en restant en prise avec le business. Les événements d’entrepreneurs vous font sortir des sentiers battus, on y puise de l’énergie, des idées, on y découvre d’autres visions du monde, d’autres conceptions du travail aussi.

5. Créer des liens avec les cabinets de recrutement : on n’y pense pas assez voire pas du tout alors qu’ils connaissent le marché. Cultiver des liens de qualité avec les cabinets de recrutement (de toutes tailles, ne négligez surtout pas les petits, ainsi que les agences d’ intérim et les cabinets de management de transition) permet d’être en amont de la demande et de faire parie du vivier de candidats et donc d’avoir accès au marché caché de l’emploi. « Choisissez-les en fonction du poste ciblé et créez la relation avec un consultant précis », conseille-t-elle. La démarche est à faire sur les réseaux sociaux et en face-à-face.

6. Se faire accompagner par des personnes objectives : vos proches débordent de bonnes intentions et comme vous le savez, les bonnes intentions pavent l’enfer. Tournez-vous vers des coachs, des associations, l’Apec, le CIDJ, des ateliers...

Sophie Girardeau
Source :
www.monster.fr